Avez-vous déjà entendu parler des preppers américains? C'est des gens qui se "préparent" à une catastrophe. Laquelle? On ne sait pas, mais il y en aura certainement une! Autant vous dire que ces preppers doivent compter nombre de paranoïaques dans leurs rangs, mais pas que.
L'idée qu'il fallait se préparer à une catastrophe, fut popularisée avec la Guerre Froide, lorsque les gens commencèrent à se construire des abris antiatomiques dans leur jardin. Avec les chocs pétroliers des années 1970, les preppers réalisèrent que la crise pouvait être économique ou sociétale, mais c'est surtout avec les évènements récents (grippe aviaire, Ouragan Katrina, crise bancaire, terrorisme…) que leurs thèses se répandirent auprès du grand public.
Bien sûr, certains sont simplement cinglés. Mais d'autres, qui vivent dans des zones à risques (tremblements de terre, surtout en Californie, ouragans, inondations…) apparaissent comme des gens raisonnablement prévoyants.
Par ailleurs, avez-vous déjà assisté à un cyclone dans les DOM TOM? Les habitants ont des consignes qu'ils connaissent par cœur.
Alors, si vous voulez décrire à quoi ressemblera le monde au lendemain d'une catastrophe et comment vos survivants pourraient s'en sortir, allez sur les sites des preppers américains et interrogez vos voisins ou collègues antillais ou réunionnais.
Et avant de se demander ce que votre héros va manger ou comment il va combattre les autres survivants, demandez-vous ce qu'il va boire.
Si par exemple, vous avez la joie d'habiter Paris intramuros (environ 2 millions habitants), vous savez que la moitié de l'eau du robinet est amenée à l'aide de pompes à partir de sources distantes parfois de près de 150km. L'autre moitié provient de la Seine et de la Marne et doit passer par des stations d'épuration avant d'être buvable. La cité a une réserve d'eau qui permet d'assurer un débit au robinet pendant 48h, plus, si les gens arrêtent de se laver, flusher les toilettes, faire la lessive etc... Seulement voilà: s'il n'y a plus d'électricité, l'eau n'arrivera plus au robinet. Il faudra aller la chercher directement dans les réservoirs d'eau potable, comme à Montsouris. Vous imaginez la queue? Et si vous avez un virus responsable d'une épidémie mondiale, peut-il se transmettre par l'eau, à partir d'un employé d'une station de pompage?
Bien sûr, vous avez l'option de boire directement l'eau de la Seine, mais je ne vous garantis pas le résultat… Quant à l'eau en bouteille, elle aura disparu des magasins depuis longtemps.
Paradoxalement, si vous habitez au fin fond de la Creuse, vous avez des chances d'être à proximité d'une source d'eau non polluée et ne contenant pas de bactéries trop méchantes (attention quand même aux décharges radioactives "sauvages" des années 1960!).
Et si votre maison est si isolée qu'elle n'est pas reliée à l'eau de votre commune, mais dépend d'une citerne?
Et comment allez-vous voyager en trimballant vos réserves?
Enfin, votre histoire se passe-t-elle l'été en Provence ou l'hiver dans le Nord?
Bref, rien qu'avec ces quelques considérations, vous avez une montagne de péripéties potentielles dans votre récit!
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